| | David Lynch s'en est allé. Avec lui, tout un pan du cinéma de l'onirique, de l'imaginaire transcendantal, de la bizarrerie sous contrôle disparait. Avec lui, on savait que l'expérience serait unique, que l'on plongerait dans la psyché d'un artiste total. Il a révolutionné l'univers de la fiction télé (Twin Peaks aux côtés de Mark Frost), désenchanté l'Amérique des Picket Fences (Blue Velvet) et déconstruit le vernis d'Hollywood (Mulholland Drive). Nous avions consacré le mois dernier un article sous forme de classement au cinéaste cher à notre cœur. Nous recevions à l'époque certains de ses courts métrages, tous plus étranges les uns que les autres. Le simple fait qu'ils soient signés par l'artiste suffisait à nous exciter. Mais l'exercice du top ne convenait pas pour aborder l'œuvre du plasticien. Nous avons donc décidé d'en faire un top labyrinthique, torturé, chaotique. Comme l'aurait envisagé le cerveau de Lynch. Finalement le plus bel hommage au maître. | | |
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Ni chaînes ni maîtres réalisé par Simon Moutaïrou (2024) | | |
| 1759. Isle de France, l'actuelle île Maurice. Massamba et Mati, deux esclaves, vivent dans la peur et le labeur. Lui rêve que sa fille soit affranchie, elle de quitter l'enfer des plantations. Une nuit, elle s'enfuit. Madame La Victoire, célèbre chasseuse d'esclaves, est engagée pour la traquer… Premier long métrage de Simon Moutaïrou, co-scénariste de Boîte noire, Ni chaînes ni maîtres plonge remarquablement dans le passé colonial et esclavagiste de la France. Porté par les performances glaçantes de Camille Cottin et Benoît Magimel, le thriller mémoriel à la dimension épique trouve également un écho contemporain par son discours sur l’exil et le rejet du progressisme des Lumières. | | |
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L'ACTUALITÉ À L'ABONNEMENT |
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The Last Movie réalisé par Dennis Hopper (1971) | | |
| Après son premier film devenu culte Easy Rider, Dennis Hopper essuie plusieurs refus de majors du fait de sa réputation de réalisateur imprévisible. C’est finalement Universal qui lui offre financement et liberté artistique pour son second opus. Avec un budget modeste, inférieur à un million de dollars, Hopper entend livrer une œuvre âpre et métafictionnelle, explorant les dérives d’un tournage de western. Mais la réalité dépasse la fiction. Les fêtes et les excès lors de la production créent des tensions avec Universal, qui désavoue le film et le retire de l’affiche deux semaines après sa sortie. Un échec commercial et critique comme un présage du déclin du Nouvel Hollywood. Objet maudit, film expérimental, The Last Movie n’en demeure pas moins un puissant témoignage de la portée politique du cinéma de Dennis Hopper et une violente diatribe contre le système hollywoodien qui permit sa création. | | |
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UniversCiné s'associe avec la Cinémathèque française pour la projection de Fogaréu, premier long métrage de Flávia Neves passée par la Berlinale et sorti en exclusivité sur UniversCiné l'an dernier. Parisien·nes, rendez-vous ce lundi 20 janvier à 19h pour découvrir l'œuvre sur grand écran, suivie d'une discussion avec la réalisatrice. | | |
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IL N'Y A PAS QUE LES FILMS DANS LA VIE :
LE SON DU WEEK-END |
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Bonne(s) séance(s) sur UniversCiné ! |
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