UniversCiné met à l’honneur les débuts de Steve McQueen avec Hunger (2008) et Shame (2011), portées par la performance de l’acteur Michael Fassbender, mettant sa chair à rude épreuve. Si dans Hunger (caméra d’Or à Cannes), le corps est un outil politique, dans Shame, (primé aux European Film Awards), il est réduit à une addiction au sexe. Cinéaste extrême mais aussi existentiel, McQueen sonde dans ses films les limites physiques et mentales de l’humain. Et pour ne rien épargner au spectateur, le réalisateur, également plasticien de renom, puise son influence chez Pasolini dans une mise en scène brute des fluides corporels – sang, larmes, excréments – qui envahissent l’écran. |